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Les divergences éducatives au sein du couple et des familles ne datent pas d'hier...
En revanche, là où avant la femme se rangeait du coté du patriarche sans mot dire, elle a aujourd'hui son mot à dire, elle assume (plus ou moins, nous le verrons dans les prochaines lignes) une opinion différente de son tendre et cher.
Avant, on pensait aussi que le mieux c'était de faire "front commun" face aux enfants. Quand on y pense, c'est quand même un lexique emprunté à la guerre. Peut-être une piste à creuser vis-à-vis du lien que l'on tisse avec nos enfants... Enfin bref.
Le problème de ce Front commun ? Il y en a plusieurs, mais, le plus dommageable c'est que les études ont montré que c'est majoritairement le parent le plus "bienveillant" qui va se ranger du côté de celui le plus "agressif et autoritaire". Peut-être parce qu'il a peur ? Ou que ça à l'air plus ferme ? Plus sur ?
On a du chemin à parcourir pour faire la nuance entre l'affirmation de soi et l'agressivité..!
Moralité : beaucoup de souffrances de partout et ce sont les enfants qui trinquent !
Alors, comment assumer sereinement nos divergences éducatives au sein du couple et de la famille élargie ?
Ce que disent les parents
- "Je lui en veux de son attitude mais finalement c'est aux enfants que je m'en prends et j'en suis malheureuse."
- "Éducation bienveillante ? Pfff, dès que les enfants n'écoutent pas, il me regarde en ricanant, quand il ne lance pas un regard complice à ma belle-mère. C'est l'horreur."
- 'J'ai tendance à comparer et quand je vois que les enfants obéissent mieux avec lui/elle, je me sens tellement nulle et coupable."
- 'J'essaie de lui expliquer pourquoi on doit éduquer nos enfants différemment, mais je ne suis pas spécialiste. Du coup e m'embrouille, je suis à cours d'arguments et c'est comme si cela lui donnait raison."
- "Quand je suis en difficulté avec les enfants, je n'ose pas lui demander de l'aide parce que je sais comment il va réagir, ça va être explosif et après je m'en voudrais. Et le pire ? Moi aussi j'explose avec les enfants, mais ce n'est pas pareil..."
- "Je voudrais qu'il arrive à s'occuper des enfants sans que je culpabilise."
- "Paradoxalement, c'est la seule occasion que j'ai de passer le relai et je ne la saisis pas toujours."
- "On s'est vite rendu compte que l'éducation que nous avions reçu n'avait aucun effet sur notre fille et en plus, on en avait gardé tous les deux un mauvais souvenir. Le problème ? dès qu'on va dans nos familles respectives, les comportements de notre fille sont montré du doigts et la seule remarque qu'on entend c'est pourquoi tu lui en mets pas une ?"
Je dois avouer avoir été frappé à de nombreuses reprises de voir combien ce sujet est tenace et douloureux dans les familles.
Paradoxalement, je me suis retrouvée maintes et maintes fois à prendre la défense des "papas autoritaires" sans pour autant délaisser ce sujet qui me tient à coeur : éduquer sans violence ni agressivité.
Comme m'a dit un jour Brigitte Oriol, c'est difficile d'élever des enfants. Je le constate tous les jours.
Est-ce qu'aujourd'hui on fait trop culpabiliser les parents ?
Bof. Pas sur.
Dire que quelque chose est mal, ce n'est pas "faire culpabiliser", c'est dire les choses.
Nous les adultes, nous ne sommes pas en sucre, on peut supporter d'entendre des choses un peu désagréables et prendre nos responsabilités.
Ça ne dérange personne de faire culpabiliser un enfant de 5 ou 10 ans mais par contre il ne faudrait pas trop bousculer les parents ? Hum. Y'a un truc qui cloche non ?
Mais si vous culpabilisez à tour de bras, déjà je vous comprends, j'ai été comme ça trèèès longtemps. On ne pouvait rien me dire sans que je me ronge les sangs pendant des semaines. Cela a été un tel combat que j'en ai fait une formation, c'est dire !
Donc, si vous n'arrivez pas à réguler/gérer/absorber/transformer votre culpabilité, cela signifie simplement qu'un rouage est un peu déréglé et qu'il vous faut peut-être un coup de main.
Les articles que vous lisez n'y sont donc probablement pour rien.
Comment mieux assumer ses postures éducatives et 4 points ?
On arrête de faire la morale
Arrêter de faire la morale à votre partenaire ou à vos proches. Personne n'aime ça. Personne n'aura envie de vous écouter si vous prenez les gens de haut parce que vous avez lu le dernier Gueguen ou Filliozat.
On arrête de se justifier dans le feu de l'action
Quand c'est le bazar avec les enfants et que vous commencer à discuter éducation au milieu, rien de bon n'en sortira. Les discussions, elles ont lieu au calme, à tête reposée, pas entre la purée, les couches et les devoirs pas faits du dimanche soir parce que vous avez soutenu à votre mec que l'autonomie de l'aîné c'était super bon pour la santé des enfants.
On fait la part des choses
A tête reposée, on commence par faire 3 catégories : ce qui est interdit par la loi, ce qui est vraiment regrettable et ce qui est humain et juste. Chacun rempli sa feuille de son côté, en fonction de ses connaissances et de ses croyances. Ensuite ?
On met en commun, on échange et on vérifie les infos sur internet. (Où on poste les questions et doutes en commentaires de l'article..!)
On se prépare à s'affirmer SANS chercher à convaincre.
Le monde tournerait plus rond si on sortait enfin du "qui a tort ou raison".
On doit privilégier la relation si on veut un échange constructif et surtout qui va faire bouger les lignes, petit à petit.
Alors qu'est-ce qu'on dit à Pépé qui veut en mettre une au p"tit ?
- Pépé, c'est interdit aujourd'hui les claques et les fessées.
Pépé, il va râler c'est sur. Il va sortir sa litanie sur les enfants qui ne respectent plus rien.
Et en vrai, il a le droit non ? Est-ce que vraiment vous êtes responsable de l'entièreté des pensées et croyances de vos proches ?
NON.
Et qu'est-ce qu'on dit à son mec ou sa nana qui veut priver de dessert ?
- Cheri(e), c'est interdit les privations, il va falloir que tu trouves autre chose quand tu galères avec les enfants.
On le dit à tête reposée bien sur.
Après, si vous êtes en couple avec un Hors-la-loi-et-fier-de-l'être, c'est un autre débat, cela demandera un peu plus que cet article c'est sur...
Mais, la plupart du temps, les parents sont simplement démunis et confondent des concepts et des principes auxquels ils collent des croyances et des comportements.
Bref, rien n'est perdu. Il est possible de faire des divergences éducatives une force. On peut même s'appuyer sur les travers éducatifs de son conjoint pour grandir.
En cherchant le meilleur chez l'autre, on trouve le meilleur chez soi.
Souvent, le problème avec les problèmes, c'est qu'on n'a pas envie de changer pour les résoudre, vous avez déjà remarquer ? Je ne vous jette pas la pierre Pierre !
Mais je vous encourage à mettre en application ces 4 points, ils sont petits mais puissants !
J'ai hâte de lire vos retours et commentaires à ce sujet !