Autonomie Parentale
Comment rester bienveillant quand il s'agit de médicament ?
Mon fils a eu une otite avec la piscine et la mer et je me suis replongée dans cette façon de devoir donner des médicaments à nos enfants qui sont parfois particulièrement sensibles.
Si vos enfants prennent des médicaments très facilement et que ça se passe bien, faites autre chose plutôt que de lire cet article.
Pour les autres, je voulais vous partager l'inspiration de Faber et Mazlish dans le livre bleu, Parler pour que les tout petits écoutent, parce qu'il y a plein de thématiques qui sont traitées.
Vraiment, cette approche, elle est pour moi, en tous les cas, d'un grand soutien et d'une grande sensibilité.
La première chose à faire, et ça, c'est valable dans toute l'approche de Faber et Maslich, c'est d'accueillir et de reconnaître les sentiments.
En fait, ce n'est pas du tout ça. C'est souvent nous qui "fonctionnons mal", si je puis dire ça comme ça, parce qu'on a été un petit peu trop vite en besogne. Autre chose très importante, quand vos enfants vivent des émotions très fortes, et ça peut être le cas avec les médicaments, évitez de donner un choix.
Quand on donne un choix à nos enfants, on s'attend à ce que ça fonctionne. C'est à dire que sous entendu, dans notre état d'esprit, il y a un petit peu cette idée, "vu que je t'ai donné le choix, une fois que t'as choisi, ça va devoir fonctionner."
Donc on va reporter la responsabilité du succès et du résultat sur nos enfants, alors que c'est nous, l'adulte. D onc les choix, c'est sympa à faire quand... Comment vous dire ?
Quand les deux situations vous vont. Si votre enfant a du mal à s'habiller et que vous lui proposez le pantalon rouge ou vert et que ça peut lui être agréable de choisir et que les deux pantalons vous vont, alors c'est une super idée.
Si vous lui donnez le choix entre deux choses désagréables, par exemple avec les médicaments, ça peut ne pas fonctionner, donc ne vous braquez pas là dessus. Et ce n'est pas une habileté à utiliser, à mon sens, en première intention, parce qu'on a tendance à avoir une grosse attente derrière.
Accueillir les émotions, accueillir les sentiments.
Qu'est ce qu'on peut dire à un enfant quand il doit avaler ces espèces de médocs liquides, sucrés, à goût fraise dégueulasse, on peut leur dire :
- « Ce médicament, ça dégoûte vraiment. »
- « C'est un goût que tu détestes. »
- « Mais pourquoi est ce qu'il pourrait pas faire un goût pizza pour ces médicaments ? »
- « Tiens, on devrait demander aux médecins de boire le médicament d'abord et à mon avis, ils n'aimeraient pas trop ça. »
Vous allez me dire, (et c'est ce qui est dit dans le bouquin aussi), ça ne va pas leur faire avaler le médicament !
C'est certain. Non, ça ne suffira pas. Mais comme souvent dans l'approche Faber et Mazlish, et c'est ce que j'aime, c'est qu'on privilégie la qualité de la relation, on privilégie le lien pour faciliter la vie de nos enfants sans porter atteinte à la relation qu'on a avec eux.
En fait, c'est une première étape pour les mettre un petit peu plus dans l'humeur de coopérer, dans l'humeur d'avancer.
Accuser Réception de la difficulté
La deuxième étape, ça pourrait être d'accuser réception que c'est une situation qui est difficile et on va enclencher une résolution de problème. "Comment pouvons nous mettre ce médicament dégoûtant dans ton corps de la manière la moins dégoûtante possible ? Nous avons besoin d'idées ! "
Et là, vous allez avoir des enfants qui, spontanément, vont parce qu'ils ont été accueillis précédemment, vont pouvoir faire des suggestions qui seront tout à fait acceptables et qui faciliteront cette prise de médicaments.
Ensuite, vous pouvez faire autre chose qu'on fait assez peu : demander aux médecins des cachets. Demandez des cachets.
Ensuite, vous n'avez plus qu'à les écraser et à les mettre dans la compote, dans la crème dessert, dans la semoule, peu importe ce que votre enfant peut aimer manger, c'est beaucoup plus facile et beaucoup plus agréable.
C'est vraiment une option qui est importante.
L'autre option que vous connaissez peut être, c'est d'utiliser le jeu avec les jeunes enfants. On peut vraiment se transformer en observateur de cette potion magique qu'on va voir couler dans la gorge de notre enfant. Comme il n'a pas envie de la prendre, on lui propose d'en prendre une toute petite gorgée et puis on va s'extasier de voir ce liquide couler. Il va en prendre un peu plus et on va voir couler ça jusqu'aux genoux et on aura hyper envie de voir si ça peut arriver jusqu'aux pieds.
Vous pouvez aussi utiliser les habiletés de base de l'approche Faber et Mazlish qui vont être de donner de l'information. "Le médicament permettra que tu aies moins mal à la tête, moins mal au ventre, moins mal aux oreilles."
"Le médicament permettra que tu sois plus en forme pour aller jouer de main chez tes copains." On peut donner des informations comme ça extrêmement courtes.
Voilà, j'espère vous avoir un petit peu soutenus par rapport à ce sujet délicat des médicaments et je serais ravie de répondre à vos questions si vous en avez.
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