Autonomie Parentale
par Margaux Michiels, Psychologue et Animatrice d’ateliers pour les parents aux Angles.
Source : Parler pour que les tout-petits écoutent aux Editions du Phare
Quand il s’agit de repas, il y a de nombreux défis à relever. Les informations ci-dessous pourraient vous être utile.😊
Les 4 problèmes les plus courants autour de l’alimentation avec les enfants
- Faire manger des légumes
- Eviter les plaintes ”C’est dégueulasse !”
- Les amener à goûter de nouveaux aliments
- Les amener à manger en quantité suffisante
Les parents se retrouvent alors à :
- négocier en permanence
- menacer ou priver de dessert
- se plaindre que avant c’était mieux avant
Etait-ce vraiment mieux avant ?
Beaucoup de parents se rappellent qu’ils mangeaient ce qu’il y avait dans leur assiette, cela ne veut pas dire que le moment était agréable !
Comment faisaient nos parents ?
- ils nous tapotaient sur les joues pour nous forcer à avaler
- ils nous forçaient à finir notre assiette,
- ils nous resservaient le même plat à plusieurs repas
Même si nous avons à coeur d'améliorer les choses et d'inviter la joie et la légèreté à notre table,
nous ne pouvons pas laisser les enfants manger ce qu’ils veulent, nous sommes responsables de leur alimentation.
Certes, il ne fait pas les “bons choix” selon nos critères parce qu’il n’a pas le discernement. Mais il a la fonction :” ne pas manger tout” qui s’active.
Les enfants avec des particularités peuvent avoir ce même type de réflexe mais de façon encore plus exacerbée.
Quels sont les deux objectifs principaux pour accompagner l’alimentation autour de nos enfants ?
Deux objectifs
Fournir aux enfants une alimentation saine
et les aider à se construire une attitude saine envers les aliments :
- manger quand ils ont faim et arrêter de manger quand ils sont à satiété
- être ouvert à essayer de nouvelles choses
- aimer manger des aliments qui les nourrissent
Comment aider les enfants à construire une attitude saine face à la nourriture ?
Assiette vide

vous n’aimeriez pas que l’on vous remplisse votre assiette sans tenir compte de votre avis donc servez une assiette VIDE à votre enfant.
Laissez-le se servir ou servez le sur la base de sa demande.
profitez en pour l’aider à évaluer petit à petit les quantités
Tu as une petite, moyenne ou grosse faim de haricots ?
>>> Pour éviter la vaisselle, vous pouvez mettre directement les casseroles et plats sur la table.
Garder les desserts hors de portée pendant le repas.
En effet, les “friandises”, les desserts au goût sucré pourraient avoir un effet addictif et rendre difficile le choix des aliments sains.
Pas de récompenses
Si vous demander à votre enfant de manger un aliment nouveau en échange d’une récompense, il apprendre à réclamer des choses au lieu de s’intéresser à sa santé.
Obliger à goûter ?
Le risque c’est d’augmenter le niveau de résistance et d’opposition. Ou alors ils se soumettront parce qu’ils n’ont pas le choix. Cela n’aura rien à voir avec une attitude saine.
On peut dire : “voici quelque chose que tu pourrais aimer, selon moi, si tu goutais.” (Il est important de faire confiance à la multiplicité des occasions de partage et d'incitation légères et joyeuses)

Participer à la cuisine ou aux courses.
Quand les enfants s’investissent dans le choix des fruits et des légumes, cela peut faciliter le fait de gouter ou manger. Cela les aide à dépasser leur appréhension de la nouveauté.
Parler de nos goûts qui changent
Prenez le temps d’évoquer l’évolution de vos goûts d’enfant à adolescent et adulte.
Les enfants se sentiront moins seuls devant leurs réticences et ils pourront plus facilement tenter leur chance avec de nouveaux aliments.
Alors on doit cuisiner spécialement pour chaque enfant ?
Non, il s’agit plutôt de proposer les aliments séparément pour que chacun puisse combiner à son goût.
On peut aussi prévoir un plat de rechange si cela ne convient pas. Sans que cela nous rajoute trop de travail.
Aide-Mémoire
Résistez à l’envie…
…d’insister pour que votre enfant vide son assiette, mange un aliment en particulier ou mange une quantité déterminée.
…d’offrir un dessert en récompense pour avoir mangé des aliments sains, ou punir pour ne pas avoir mangé.
…d’être une cuisinière sur commande.
…d’étiqueter votre enfant comme difficile.
…de faire de la nourriture un champ de bataille !
Vous pouvez plutôt
- Accueillir les sentiments
- “Même si tu aimes habituellement le poulet, tu n’es pas d’humer à en manger ce soir.”
- Proposer des choix
- Placer une assiette vide devant votre enfant et laissez-le se servir lui-même ou demandez-lui ce qu’il veut s’il est trop jeun pour se servir lui-même.
- Servez des aliments séparément pour permettre aux enfants de faire des choix sur ce qu’ils mettent dans leur assiette.
- Proposez une solution de rechange simple si les enfants ne veulent pas de nourriture pour les grands - un sandwich maison, un oeuf dur, des crudités…
- Faire de la gestion environnementale
- Gardez les bonbons et les boissons sucrées hors de vue. Faites en sorte d’éviter la tentation !
- Laissez les enfants s’impliquer autant que possible dans la planification, les achats, ainsi que la préparation du repas, si vous pouvez tolérer de la nourriture sur le sol.
- Donnez de l’information
- Dites aux enfants que les “goûts changent” de sorte qu’ils ne se sentent pas condamnés à avoir des papilles limitées. Dites-leur : “Tu voudras peut-être essayer ceci quand tu seras prêt.”
Vous sentez que cette approche pourrait vous être utile au quotidien ? Vous avez bien raison, elle a aidé des milliers de parents à travers le monde !
Pour aller plus loin, rejoignez mon prochain stage parentalité aux Angles (30133) ou à distance et inscrivez-vous vite !
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